Je l’avais aperçu quelquefois dans ma vie d’avant.
Celle d’il y a bien longtemps.
Nadir, c’était le petit frère de.
Et puis voilà qu’une trentaine d’années plus tard, il y a maintenant quatre ans, nous avons commencé à nous croiser étrangement souvent.
Au point de décider de prendre le temps de nous rencontrer pour de vrai.
Soirée mémorable de discussions à bâtons rompus autour d’une bonne table.
Table dans laquelle j’ai d’ailleurs découvert un tiroir secret qui contenait de mystérieux petits billets.
Comme si la magie créatrice qui nourrissaient nos échanges artistiques enflammés s’était matérialisée.
J’ai alors proposé à Nadir d’écrire tour à tour, à l’aveugle, pour enrichir la collection de billets secrets.
Après avoir chacun écrit une phrase en pliant le papier pour que l’autre ne puisse pas la voir, nous avons découvert notre co-création, ahuris.
Moment suspendu.
Que voulez-vous, quand les muses se retrouvent et s’amusent…
Et quel meilleur présage pour une collaboration à quatre mains?
Partir sur la route de soi
Lors de ce dîner, Nadir m’a parlé de son grand et merveilleux projet, un voyage de plusieurs mois outre-Atlantique pour aller à la rencontre d’expatriés suisses partis vivre une autre vie loin des sentiers battus à tout jamais.
De son envie de s’immerger dans leur quotidien pendant plusieurs semaines, afin que son reportage ne soit pas simplement capté de l’extérieur, mais vécu de l’intérieur.
De sa quête personnelle bien sûr, celle de sa propre route vers lui-même.
De ce qui l’anime, de ce qui le guide, de ce qu’il a au fond des tripes.
Imaginer son remarquable travail photographique dans le cadre de cette démarche a exalté mon âme.
Voilà comment la philanthrope que je rêve d’être depuis toujours a une fois de plus pris forme: à défaut d’avoir des fonds, j’avais l’entier de ma panoplie humaine, artistique et professionnelle à proposer.
Car pour pouvoir partir, Nadir avait besoin de mener une campagne de financement participatif à bien.
Ce qui, dans les faits, représentait un travail de titan.
En effet, difficile d’imaginer combien un crowdfunding de cette envergure, pour être réussi, demande de travail et de temps avant, pendant et après, jusqu’à avoir fini d’honorer chaque contrepartie.
C’est ainsi que je suis devenue responsable projet pour la campagne de Nadir.
Que les réunions de travail quasi quotidiennes à quatre mains ont commencé.
Que les innombrables soirées soupe-pain-fromage-verre de rouge se sont enchaînées, entre moments de création, de panique et de fou rires.
Plus de 110 heures de travail sur 2 mois de préparation et 45 jours de campagne débutée fin janvier 2019 ont permis à Nadir de collecter 23’500.–, soit d’atteindre son objectif.
Suite à quoi, après 5 mois de préparation rocambolesque, Nadir est parti pour son aventure de 9 mois d’une manière… très différente de celle qu’il avait envisagée.
Retrouvez les récits vibrants et les spectaculaires photos sur le blog La Route de Soi auquel j’ai eu la joie de contribuer un peu en croisant ci et là ma plume avec celle de Nadir.
Site > Nadir Photography
